Conférence « Le potager du paresseux »

Conférence « Le potager du paresseux »

dimanche 14 octobre à 15h
Au jardin botanique de Saverne avec le conférencier Didier Helmstetter

Le potager du paresseux ou comment produire des légumes plus que bio, sans travail du sol, sans engrais, sans pesticide…

Ainsi énoncé, cela a l’air d’une blague, mais c’est une affaire très sérieuse !

Didier Helmstetter est ingénieur agronome. Suite à un infarctus, diminué physiquement, il s’est mis en tête de développer, depuis 6 ans, dans son potager, à Rosheim, un modèle de jardinage réduisant au maximum les efforts physiques tout en optimisant les résultats obtenus : quantité et qualité.

La façon de jardiner qu’il propose repose sur une couverture permanente du sol avec du FOIN ou, pour certaines plantes, avec du BRF. Cela contrôle l’essentiel des adventices et protège le sol contre les agressions.

Cela vise surtout à optimiser le travail fait par les organismes vivants du sol qui travaillent pour le jardinier, et notamment les bactéries, les champignons et les vers anéciques. Leur activité « aggrade » le sol : celui-ci devient meuble et plus fertile « tout seul » (entendons par là : sans que l’homme ne s’en mêle).

Pour cela, tout est fait pour ne pas nuire à leur activité – or le travail du sol les perturbe considérablement, détruit leurs réalisations, les met sens dessus-dessous… Il est donc supprimé. L’accent est mis sur la nécessité de bien les nourrir : comme tous les êtres vivants dits « hétérotrophes » – qui ont besoin de biomasse pour y puiser leur énergie -, l’activité des organismes du sol est optimisée par l’apport de matière organique non déjà décomposée et suffisamment équilibrée – le foin – sur toute la surface du potager. Le compostage en tas est vu comme une « perte d’énergie », énergie qui se dissipe dans l’air sous forme de chaleur et qui manquera ensuite aux organismes du potager. Donc au mieux, c’est du travail inutile, au pire une perte ! Il n’est donc pas pratiqué.

Dans le Potager du Paresseux, on ne travaille pas le sol (« pas même la Grelinette », selon son expression favorite). On ne traite pas (pas de « bouillies » ou de purins…). On n’apporte aucun engrais, pas même « bio ». On ne composte pas. On doit néanmoins semer ou planter et… récolter !

Cette façon de faire convient aux gens diminués physiquement, pour une raison ou une autre. Mais elle est aussi très utile aux gens qui ont peu de temps « à perdre pour jardiner ». Ou à ceux qui, dans la vie, préfèrent tout simplement ne pas s’embêter… Et même à ceux qui sont simplement curieux.

Biographie :

Didier Helmstetter est fils d’un petit paysan / producteur de plants de légumes et de fleurs en Alsace Bossue. Il est ingénieur agronome, diplômé d’une des grandes écoles françaises. Il a travaillé à « l’amélioration des systèmes de production paysans » dans divers pays africains : Tchad, Niger, Namibie. En France, il a collaboré avec différents organismes agricoles, en tant que chargé du développement agricole, puis il s’est engagé dans la formation agricole. Suite à un infarctus, et à quelques rencontres fortuites (ou pas ?) avec des pionniers de certaines formes d’agricultures « différentes » (sans travail du sol ou biologique ou permaculture ou biodynamie), diminué physiquement, il s’est mis en tête de développer, depuis 6 ans, dans son potager, un modèle de jardinage réduisant au maximum les efforts physiques tout en optimisant les résultats obtenus : quantité et qualité. Il s’est, pour développer son « Potager du Paresseux », basés sur les connaissances agronomiques les plus récentes…

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